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Jacques Bodin, portraits, hyperrealism, hyperréalisme

De dos XXXXI

Oil on canvas, 102/102 cm

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Description objective

De dos XXXXI est une huile sur toile de 102 x 102 cm. L’œuvre montre une femme vue de dos, coiffée d’un chignon attaché par une grande pince sombre. Ses cheveux s’échappent en mouvements délicats, presque aériens. Elle porte un vêtement blanc décoré de motifs rouges végétaux, qui contrastent subtilement avec le fond brun neutre et légèrement dégradé. Aucun élément du décor environnant n’est défini : l’attention est entièrement concentrée sur le personnage et son mouvement suspendu.

Analyse et interprétation

L’œuvre propose une composition sobre mais chargée de tension poétique. Le choix du cadrage, excluant le visage du modèle, oriente la lecture : l’important n’est pas l’identité de cette femme, mais l’émotion et l'atmosphère qu'elle incarne.

Le mouvement dynamique des mèches de cheveux donne vie à l’image : ils semblent capturer l’instantanéité d’un souffle de vent, d'un geste involontaire, ou même d’un frisson intérieur. Ce contraste entre la mobilité tourbillonnante de la chevelure et l’immobilité tranquille du reste du corps évoque une tension entre intériorité et monde extérieur, entre rêve et réalité.

La lumière douce, qui caresse les cheveux et éclaire les tissus, ajoute une dimension romantique à la scène : tout est effleuré, rien n’est brutal. L’horizon indéfini vers lequel se tourne la femme devient alors un espace de projection mentale : un ailleurs, une attente, peut-être un espoir.

Appréciation

Ce tableau intrigue  par sa simplicité apparente et sa complexité émotionnelle. Jacques Bodin parvient, sans visage, sans regard, à suggérer un monde intérieur extrêmement riche. L’absence de contexte précis ouvre la voie à une multitude d’interprétations, ce qui rend l’œuvre universelle et intime à la fois.

Techniquement, le traitement de la lumière, des textures (cheveux, pince, tissu) est d'une grande précision , mais jamais froide : l’hyperréalisme ici n’éteint pas l'émotion, il la magnifie.

Conclusion

Avec De dos XXXXI, Jacques Bodin montre que l’hyperréalisme peut allier virtuosité technique et profondeur poétique. En nous présentant une femme de dos, au seuil d’un horizon invisible, il parle de l’attente, de la liberté, du mystère de l’être. Ce tableau est un véritable hommage à la beauté fragile de l’instant, capturée avec une sensibilité rare.

Anecdote

Le vêtement porté par le modèle provient de collections de Daniel Hechter, années 90.

©2025 Jacques Bodin

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